EDITO

Ecart(s) Mag - #4

EDITO

 O Deus Ex machina…

 

En ces temps de faillites économiques et idéologiques, ils sont nombreux, les Deus ex machina qui s’offrent à nous. Tombés du ciel ou sortis de la terre, ils prêchent la voix à suivre, la seule et l’unique, pour atteindre la paix de l’âme et le bonheur.

 

Optant pour un retour édénique à nos racines ou s’abandonnant complètement aux sciences et à la technologie, les Deus ex machina ne doutent jamais quand ils indiquent, parfois autoritairement, la direction à suivre. De nouveaux guides à destination des déç(ch)us du système, âmes perdues, effrayées, en colère ou juste en quête de bien-être physique et spirituel.

 

Toujours en manque de sympathisants et sans cesse appelés à grandir pour mieux répandre la bonne parole, le prosélytisme est chez eux une nécessité, une planche de salut. Il faut à tout prix convaincre à grands renforts de mises en scène virtuoses poussées par l’argumentaire du bon sens ou de la raison économique.

 

Economique car, même désintéressé, le paradis a un prix. Payer en liquide ou par carte, offrir une partie de son salaire ou de sa personne, les adeptes doivent délier les cordons de leur bourse pour mieux soutenir leur veau d’or. D’un signe du museau, il pourra ainsi leur révéler leur destin ou les mystères de l’existence. Il paraît que cela mérite bien un sacrifice.

 

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